Le déplacement à vélo, la balade ou la pratique sportive offrent beaucoup de praticité, de liberté et de plaisir à tous les cyclistes. C’est le côté positif. Cependant, la vie de cycliste n’est pas un long fleuve tranquille. Il faut penser protection du vélo et sécurité du cycliste. C’est une culture qu’il faut se forger et rapidement. Le vol de vélo est un vrai fléau. La chute de vélo peut faire basculer une vie à l’angle de sa rue.
Alors, comment protéger sa vie de cycliste ? Tips, conseils, méthodes, on vous dit tout !
VOL DE VÉLO : CHIFFRES ET CONTEXTE
Les sites de revente d’occasion regorgent de vélos volés. Ce marché attise les convoitises de réseaux criminels très organisés et opérant souvent au-delà de nos frontières.
Les voleurs ont un net penchant pour les vélos à assistance électrique (VAE). Malgré un poids avoisinant parfois le double (autour de 20 kg) de celui d’un modèle de route classique. Les VAE représenteraient bien plus de la moitié des vélos volés, validant leur formidable percée sur le marché du vélo neuf adulte.
Ce fléau touche aussi bien les vendeurs professionnels que les propriétaires particuliers.
On peut, en recoupant des enquêtes notamment du Ministère des Transports, considérer qu’il y a environ 600 000 vélos volés en France par an. Cela représente pas loin de 1 650 vélos volés par jour.
Quand se fait-on voler son vélo ?
Près d’un vélo volé sur deux aurait lieu en journée (8H-18H). 22% sont subtilisés en soirée (entre 18h et minuit) et 30% la nuit. Les vélos volés en journée sont davantage stationnés dans l’espace public.
Vol dans un espace public ou privée ?
59% des vols de vélos ont lieu dans l’espace public alors que 87% d’entre eux étaient attachés à un point fixe scellé au sol.
41% des vols ont lieu dans un espace privé. La moitié des vélos étaient stationnés soit sans antivol ou avec un antivol sans être relié à un point fixe. Il y a encore du travail à faire pour sécuriser les vélos dans les espaces privés, pour améliorer les conditions de stationnement en proposant des points fixes permettant d’attacher son vélo.
QUE FAIRE EN CAS DE VOL DE VÉLO ?
Déposer plainte immédiatement et déclarer votre vol à votre assureur MRH (si le vol a lieu chez vous)
La première chose à faire suite à un vol de vélo est de déposer plainte. Pourtant en moyenne, seuls 25% des victimes portent plainte. C’est très faible et c’est ce qui complique le fait d’avoir des chiffres précis sur le nombre de vols de vélos chaque année.
Si vous avez une assurance casse vol de vélo spécifique, le dépôt de plainte est obligatoire. Faites-le dans un délai de 48 heures et pensez à bien engager des démarches auprès de votre assurance MRH (multirisques habitation, il s’agit d’une assurance obligatoire).
Tenter de retrouver votre vélo
Le premier réflexe pour tenter de retrouver son vélo et d’organiser une veille sur les sites de reventes. Si vous retrouvez votre vélo, alertez la police et allez au rdv avec eux. Ne tentez JAMAIS de récupérer votre vélo seul.
COMMENT SÉCURISER SON VÉLO ?
On va tenter de se prémunir plutôt que guérir.
- Faites immatriculer votre vélo. S’il est retrouvé, il vous sera restitué.
- Attachez votre vélo à un point fixe de type arceaux avec 2 antivols différents.
- Privilégiez le stationnement dans un lieu public où il y a du passage et plusieurs vélos. Si vous avez des bons antivols, le voleur ira vers le vélo facile à voler.
- Ne lésinez pas sur les antivols. C’est cher, c’est lourd mais ca protège !
- Privilégiez des antivols agréés SRA ou FUB 2 roues. Au-delà de la sécurité supplémentaire, cela peut jouer sur l’éventuelle prise en charge par votre assurance.
- Installez un tracker. A partir de 60 € vous pouvez bénéficier d’un bon équipement.
- Enlevez systématiquement votre batterie pour les propriétaires de VAE
- Pensez à emporter avec vous, le cas échéant, vos lumières/phares amovibles, sac(s), compteur…
- Assurez votre vélo contre la casse et le vol
- Vérifier votre assurance habitation. Faites un point avec un conseiller si besoin afin d’être bien informé des conditions de prise en charge et d’indemnisation.
- Communiquer sur les réseaux sociaux dans des groupes privés de type « Vélos volés Paris/Banlieue »
- Vérifier les sites de revente. Leboncoin et Facebook Marketplace qui sont des plateformes bien connus des voleurs
VÉLO ET ASSURANCES : SE PROTÉGER CONTRE LES DOMMAGES CORPORELS
La pratique du vélo expose à divers risques qu’il convient de couvrir par le biais d’un contrat d’assurance.
Ces risques sont de 3 ordres :
1/ la responsabilité civile encourue en cas de dommages causés à des tiers,
Lorsque le cycliste a subi des blessures corporelles, il est automatiquement indemnisé par l’assurance du conducteur adverse ou par le fonds de garantie des assurances obligatoires (FGAO) si le conducteur circulait sans assurance.
Notez cependant qu’un seul cas de figure fait exception à cette règle : lorsque le cycliste s’est rendu coupable d’une « faute inexcusable ». C’est le fait de s’exposer volontairement, et en toute connaissance de cause, à un grand danger par son comportement. Cela inclut par exemple les tentatives de suicide ou, par extension, tous les comportements à haut risque.
2/ les dommages corporels subis par le cycliste
La règle ici se veut claire : aucun dispositif d’indemnisation n’est prévu en cas d’accident corporel sans tiers responsable, et a fortiori lorsque les dégâts ne sont que matériels. Il s’agit, par exemple, du cas typique d’un cycliste qui négocie mal un virage ou sous-estime l’humidité de la chaussée avant de chuter lourdement au sol.
Dans une telle situation, la victime peut toutefois compter sur sa protection santé, avec les remboursements de la Sécurité sociale et de sa complémentaire santé en ce qui concerne les éventuels frais d’hospitalisation, la consultation d’un médecin généraliste ou spécialiste, l’achat de médicaments, les soins de kinésithérapie, etc.
Même dans ces conditions, le « reste à charge » peut être important. Il est cependant possible d’obtenir une indemnisation si vous avez pris la précaution de souscrire un contrat de garantie des accidents de la vie, dit « GAV », susceptible d’être activé en cas d’accident de vélo mais aussi dans une multitude d’autres hypothèses.
Des assurances spécifiques pour la pratique du cyclisme existent également que ce soit dans la pratique vélotaf ou sportive. Vous montez sur votre vélo, vous êtes assuré. Cette assurance spécifique à votre pratique couvre le plus souvent les frais médicaux, l’invalidité, le décès, les frais de secours, le rapatriement.
Quand on est cycliste, il y a 2 choses fondamentales à respecter : porter un casque et être assuré en dommages corporels.
3/ les dommages matériels occasionnés au vélo ou son vol.
Le vol ou la casse de votre vélo peut être indemnisé s’il survient dans certaines conditions spécifiques :
En cas de vol à l’intérieur de votre habitation ou de votre garage verrouillé, le préjudice peut être pris en compte par votre multirisques habitation. Notez que la plupart des contrats imposent la trace d’une effraction pour engager une procédure d’indemnisation tout comme se dédouanant de toute responsabilité si le vol a été commis au sein de parties communes.
En cas de vol de votre vélo remisé à l’intérieur du coffre de votre voiture, votre assurance auto peut aussi entrer en jeu si elle est assortie de la garantie vol.
Notez que dans les autres hypothèses (comme le vol sur la voie publique, ou une chute causant la casse du matériel), il sera nécessaire de souscrire une assurance ad hoc.
Retrouvez le podcast « Dans la tête d’un cycliste » en image. Un épisode intitulé « Vol de vélo, dommages corporels. Comment s’en prémunir. »
Arnaud Manzanini recevait Pascal Boudsocq, Directeur d’Assur Connect, pour vous donner toutes les clés de la protection et de la sécurité pour vous et votre vélo.
Cet épisode est à retrouver sur la page du podcast « Dans la tête d’un cycliste » : https://youtu.be/KehhNfbJHI8
Sachez qu’Assur Connect assure :
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